vendredi 13 février 2009

Le mécénat: en temps de crise, est-ce viable?

Quel point commun entre 30 000 PME en France, Total, Orange ou le groupe Pinault? Réponse: le mécénat! Mais qu'est ce que le mécénat très exactement? Un réservoir à bonne conscience pour certains, une aide humanitaire et solidaire pour d'autres? Difficile de qualifier cette nouvelle stratégie sans tomber dans la caricature. Néanmoins un constat émerge quant au rôle et à la place de l'entreprise dans la société. L'entreprise des années 50 produisait, l'entreprise des années 80 valorisait (naissance des marques), l'entreprise des années 2000 participe à la vie de la société. Le mécénat fait partie intégrante aujourd'hui de la politique stratégique des entreprises et du paysage humanitaire français et international. Le trouble économique dans lequel se trouve notre société devrait, en toute logique, entrainer rapidement un essoufflement de ces aides, à moins que les entreprises mécènes y trouvent également un intérêt...

  • Partager des valeurs humanistes, un esprit solidaire
La première motivation dans la pratique du mécénat est, pour de nombreuses TPE et/ou PME, le partage de valeurs et d'initiatives. Que ce soit pour des convictions ou par le biais d'expériences diverses, les entreprises et leurs entrepreneurs sont régulièrement amenés à soutenir un projet pour ce qu'il représente, sa cause, ses objectifs. Selon l'ADMICAL, 47% des entreprises interviennent dans le domaine de la solidarité. Aider les associations, participer d'une manière ou d'une autre à la réalisation de leurs missions que ce soit par des aides financières ou matérielles. Ces aides, malgré cette crise, sont toujours les bienvenues dans l'action des associations et ne pénalisent en rien l'activité de l'entreprise. Il est bon de rappeler que le mécénat est, avant toute chose, un investissement de conviction et que les avantages fiscaux permettent aux entreprises de déduire jusqu'à 60% de leur participation.

  • Soigner l'image de son entreprise
Le mécénat se défend de toute idéologie mercantile: pas d'intéret, pas de bénéfice à en tirer. Néanmoins l'entreprise peut toujours, indirectement, tirer un avantage d'image par son action mécène. En finançant des actions humanistes, une entreprise contribue à une action d'image et de notoriété se joignant à une cause juste. Le mécénat, dans ce but précis, est un moyen souvent bien moins coûteux qu'une campagne média afin de communiquer sur ses valeurs et ses convictions. Alors qu'un amalgame autour de toutes entreprises se fait ressentir actuellement, une contribution à un projet responsable permet de soigner son image auprès des clients, des partenaires, des institutions, des salariés.

  • Une entreprise-citoyenne
A l'image des citoyens donnant de leur temps pour participer à un projet associatif, les entreprises s'engagent de plus en plus souvent sur le modèle d'entreprise-citoyenne. Ce modèle de société se développe fortement car, face à la concurrence, l'un des moyens de se différencier est l'humain. En temps de crise, ce besoin d'entreprise-citoyenne est plus que jamais nécessaire afin de faire le poids face aux entrepreneurs qualifiés de "voyous"!

jeudi 12 février 2009

Le mécénat dans la stratégie d'entreprise

Le mécénat, depuis l'avènement du développement durable, et des nombreuses facettes qu'il recoupe, est devenu pour certains une source de financement de substitution, pour d'autre une composante de leur stratégie d'entreprise. Les formes que prennent ce financement d'oeuvres, d'actions, d'organisation fait partie intégrante des budgets alloués aux actions extérieurs des plus grands groupes mondiaux (Total, Orange, Coca-Cola, McDonald's) pour les plus "médiatiques" et les plus symboliques.
Pourquoi, en l'espace d'une décennie, les géants du capitalisme se sont-ils tournés vers un secteur (à priori) désintéressés et résolument non commercial?

  • L'image de marque, la meilleure des publicités!
Le mécénat est avant toute chose, il faut savoir le reconnaitre à juste titre, un nouveau vecteur de communication. Il permet à toute entreprise de s'affirmer comme un acteur de la société, comme en accord avec son temps. L'heure est aujourd'hui à la solidarité et l'entreprise peut, notamment dans une stratégie d'image, choisir une action en mécénat pour renforcer sa politique externe.

  • Le paradoxe d'une démarche en mécénat
Le mécénat n'est pas une démarche dénuée de tout sens "business". Il doit avant tout s'inscrire dans une cohérence entre: pratiques internes et engagement; communication et engagement; secteur d'activité et engagement. Investir humainement et financièrement dans une action de mécénat en totale contradiction avec ses pratiques ou ses valeurs pourrait être un échec car en inadéquation avec son image.

  • Une action implicative
Toute action en mécénat se doit, pour être mesurable et efficace, de perdurer. L'investissement d'une entreprise sur une courte période (en "one-shot") est inefficace pour les 2 parties concernées: l'association qui ne pourrait pas connaitre une régularité dans ses revenus; l'entreprise qui ne pourrait communiquer durablement sur cette action de mécénat et connaitre des avancées significatives dans l'action financée.

mercredi 11 février 2009

Entreprendre Pour l'Avenir: mettre la solidarité au coeur de l'économie

Peut-on produire responsable? Peut-on produire solidaire?
Cette problématique se pose aujourd'hui de plus en plus souvent aux entrepreneurs et ce, quelque soit leur région, leur secteur d'activité, leur champs de compétences. Produire autant mais mieux oui...mais pourquoi?
Cette question reste bien souvent (trop souvent?) sans réponse. Penser "tendance" lorsque l'on parle écolonomie ou économie durable est risqué. En effet, quoi de plus éphémère que la tendance, la mode, le "suivre le mouvement"? Penser "marché" est également désuet...on ne marchande pas le durable, on l'acquière et il perdure!

L'économie durable doit être pensée, pour être utile à l'entreprise, dans la stratégie globale de la société (au sens entreprise). Elle doit permettre à l'entreprise de repenser ses modes de fonctionnements (interne et externe), ses modes de production, ses modes de communication, le choix de ses partenaires. Dans économie durable et/ou responsable, beaucoup entendront l'aspect environnemental comme le tri des déchets, le recyclement de l'eau, l'économie de papier, l'utilisation d'ampoules basse-consommation,... Toutes ces pratiques sont justes et importantes mais ce n'est qu'un des 3 fondamentaux du développement durable (rappelons-les pour les retardataires du "DD": environnement, économie, sociétal). Que faire des 2 autres (f)acteurs de ce développement "soutenable" pour reprendre nos amis anglo-saxons? Comment, en pratique, mettre des process internes et externes pour mobiliser l'ensemble de la machine sur ces 2 piliers?

Ce blog, par l'échange, un benchmarking gratuit, volontaire et solidaire, va tenter modestement de répondre à ses questions et ses attentes. Par vos bonnes ou mauvaises expériences nous tenterons d'élargir la thématique du DD en entreprise plus loin que le "simple" papier dans la corbeille de recyclage (bien que tout le monde ne le fasse pas!)

Merci

L'équipe d'Entreprendre Pour l'Avenir